En route pour Ijen
Suite à la découverte du Mont Bromo, nous reprenons la route pour environ 7h à travers une végétation luxuriante. La route est longue et nous sentons la fatigue gagner notre corps. Nous n’avons ni bien et beaucoup dormi mais qui plus est il nous est impossible de nous reposer dans le minibus. Je ne sais pas s’il existe des fourgons plus luxe mais essayez éventuellement de vous renseigner sur votre moyen de transport avant de partir.
Prochain arrêt : Le Mont Ijen, ou Kawah Ijen comme il se nomme en Indonésien.
Catimor, l’hôtel des enfers avant Ijen
Nous arrivons au petit village de Sempol ou se trouve notre deuxième hôtel prévu sur le trajet.
L’hôtel Catimor, une expérience à lui tout seul. Nous découvrons une grande bâtisse datant de l’époque coloniale hollandaise. Plusieurs bungalows, plus récents mais rudimentaires, se sont construits autour. Petite précision, draps et papiers toilettes non fournis par la maison ! Les chambres n’étaient pas propres, Jeff à même pris le temps de nettoyer un peu le sol dans la salle de bain avec son gel douche. Pourtant Jeff arrive facilement à s’accommoder à des conditions plus que moyenne voir basses. La bâtisse centrale digne d’une maison hantée nous intrigue tellement, que nous décidons d’aller l’explorer.
Nous choisissons de dîner dans le village de Sempol plutôt qu’à l’hôtel en compagnie de nos amis. Un couple de belge rencontré sur la route. L’hôtel n’étant déjà pas super accueillant, il proposait également un menu unique, qui ne donnait pas envie, à un prix exorbitant ! Nous tombons sur une échoppe improvisée, tenu par une famille de jeune filles souriantes et intriguées par notre venue. J’ai trouvé l’adresse sur internet via un blog dont je ne retrouve malheureusement pas le nom. Ne cherchez pas l’échoppe sur TripAdvisor, vous ne la trouverez pas. Jeff à bien essayer de rajouter l’adresse lui même sur Trip mais sans grand succès. Il désirait, pour les autres voyageurs, laisser une alternative à la nourriture du Catimore ! Une piquante soirée de découvertes culturelles et culinaires !
Premier Reveil brutal
Premier réveil vers 1h. Un minivan qui récupère les personnes se rendant aux flammes bleus (contre supplément) fait chauffer son moteur pendant 20 minutes devant notre chambre. J’adore me faire réveiller par l’odeur d’essence comburé et le bruit d’un moteur. Avec le recul, je regrette ne pas avoir choisi cette option. L’ascension du volcan Kawah Ijen en plein nuit nous avait quelque peu découragé.
Deuxième Réveil à 3h30 du matin, le notre, suite à une nuit agitée. Petit déjeuner très copieux fourni par l’hôtel : un œuf dur et deux tranches de pain de mie sec. Roy-al.
C’est parti pour 3km d’ascension à 5h30 du matin. Il commence déjà à faire chaud. Vive les vacances !
Il ne manquait que Jack Nicholson dans cet hôtel
Ijen : L’assencion
Nous croisons sur notre chemin des dizaines de porteurs de souffre. Le souffre est exploité depuis plusieurs décennies par des villageois du plateau d’Ijen. Ces hommes portent une cinquantaine de kilo et effectuent une dizaine d’allée retour par jour. Chaque kilo de cet « or » jaune rapporte 0,05 euro. Il faut savoir que l’espérance de vie des mineurs se situe entre 40 ans et 50 ans.
Nous parvenons enfin au sommet. Un spectacle unique s’offre à nous. Le contraste bleu turquoise du lac, et le jaune des carrières de souffre, nous saute aux yeux.
Nous prenons conscience de la chance que nous avons de découvrir ce paysage spectaculaire. Nous sommes ici dans des conditions favorables contrairement à ces hommes, pour qui gravir ce volcan demeure une nécessité.
Histoire insolite d’un guide à Ijen
Un des guides s’approche et nous questionne sur notre provenance. Apprenant que nous sommes habitons en France il enchaîne directement sur la venue d’un explorateur célèbre, producteur d’émission à vocation écologique, mais également ministre de l’écologie : Nicolas H.. Nous contant avec amusement que ce dernier est venu directement en hélicoptère en haut du cratère, plutôt que de gravir la pente difficile que les travailleurs empruntent tous les jours.
Quitter Java
Finalement nous quittons Ijen et regagnons le parking pour reprendre le minibus qui nous amène à notre dernier arrêt sur l’Île de Java. Nous arrivons à Ketapang, petite ville portuaire ou les départs pour l’île de Bali sont concentrés. Le minibus nous jette, plus que déposé, à un endroit non loin du port. Le conducteur à l’air soulagé de s’être enfin débarrassé de nous. Il nous montre vaguement dans quelle direction est le port. Nous nous dépêchons sous un cagnard de folie de rejoindre le ferry pour Bali. Fort heureusement pour nous le prochain départ se faisait dans les dix minutes qui suivaient l’achat de notre ticket !
Nous négocions deux billets pour Gilimanuk, ville la plus à l’Ouest de Bali. L’aventure continue pour nous.
Ces hommes, d’une incroyable force, m’impressionnent
Petite pause. Ceux que l’on voit pas forcément travailler proposent aux touristes de descendre près du lac pour la somme de 100.000 IDR. Ces travailleurs ont la chance de parler un petit peu anglais et doivent gagner plus avec ces décentes qu’avec leurs travail. Très peu pour nous, une vraie fortune pour eux
Vous pouvez voir la fumée qui sort du volcan Ijen juste à coté du lac couleur turquoise. Dans le jaune, le souffre, vous pouvez voir des petits points noirs : ce sont les travailleurs.
Cette photo d’Ijen ne vous montre qu’une petite partie de l’immensité que ces travailleurs parcourent plusieurs fois par jour pour un très maigre salaire
Cela met les pendules à l’heures pour ceux qui se plaignent à chaque instant pour un rien , mais probablement qu’ils ne vont pas comprendre la différence de vie de ces hommes par rapport à la leur qui est surement pire à leurs yeux !