Welcome to Fort William !
Quittant Oban à bord d’un bus, je me dirige vers ma nouvelle étape. Je ne me souviens pas exactement comment m’est venu l’idée d’aller à Fort William. Tout ce qui me vient à l’esprit, c’est un accent fortement écossais me vantant ce magnifique petit village. La mémoire floue doit venir d’une Ale ou deux de trop dans un Pub.
Située au sud des Highlands et à l’ouest de l’Écosse, c’est la deuxième ville la plus importante de la région, après Inverness. Elle compte un peu plus de 10.000 habitants. Son nom provient de deux événements distincts. Premièrement le Fort, puisque la ville fut construite autour d’un fort, jusque là pas de surprise. William pour le Roi William, roi d’Écosse dans la fin des années 1600, ayant agrandi la ville lors de la Glorieuse Révolution britannique entre 1688–1689. Je vous laisse jeter un œil au Wiki concernant cet événement, c’est un peu long à expliquer !
Fort William fût la première ville où j’ai réellement commencé à apprécier mon premier voyage solo. Les raisons sont évidement diverses : l’auberge de jeunesse vraiment au top, le Ben Nevis : la montagne la plus haute d’Écosse, le Cow Path, un centre ville mignon, une rencontre en foret incongrue et finalement un contact avec d’autres voyageurs vraiment sympas ! Ce ne sont peut-être que des détails pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup, ça veut dire que j’étais libre, content d’être là-ha-ha.
Je vais tenter de vous raconter mes découvertes dans l’ordre. Tout du moins à peu près.
Rappel : Les photos datent de 2010, prises avec un compact. Celles-ci différent énormément de ce que l’on propose habituellement sur le blog. Je me demandais bien ce que je foutais à l’époque !
Randonnée du Cow Hill – Glenn Navis
Parmi les nombreuses choses à faire dans le coin, je me suis rapidement lancé dans la Rando du Cow Hill. La raison est super simple : mon auberge était située à deux pas de l’entrée. Mon sac à peine posé sur mont lit, je me suis mis en route. Je vous ai dit à quel point j’avais pas le sens de l’orientation ? En plus en 2012, pas de smartphone donc pas de GPS. Même aujourd’hui avec un GPS je me perds. Vous voyez ou je veux en venir ?
Je me suis bien paumé, une petite randonnée censée durer deux trois heures s’est transformée en tout une après midi, presque jusqu’au coucher du soleil. Vous me direz qu’en Écosse, en Avril, l’astre du jour se couche rapidement… N’ayant pas peur du noir, mais de se retrouver dans le noir en randonnée, sans lampe de poche, ce n’étais pas le but. Bien évidement j’étais parti sans eau mais avec mon parapluie, ce qui me classe dans la catégorie con, mais pas trop.
Le Cow Hill reste néanmoins une jolie petite randonnée. Celle-ci est censée prendre un peu moins de trois heures pour un peu moins de 7km. Vous pourrez profiter d’une vue sur la ville de Fort William ainsi que sur le fameux Ben Nevis ! 250 mètres de hauteur sur son point culminant, autant dire que ça rigole pas niveau grimpette.
Le plus décevant sur le Cow Hill est de ne pas avoir croisé de vaches Highland, celles avec une frange contraignant leur champ de vision à zéro. Un peu comme les Beatles.
Outlandia, découverte incongrue à Fort William
Se perdre n’est pas toujours une si mauvaise chose. Je ne sais pas exactement de quelle manière je suis tombé nez à nez avec ce drôle de chemin en bois. Un chemin en bois, ayant pour marche le nom Outlandia gravé dessus, s’engouffrant dans la forêt, j’appelle ça un appel à visiter ! Je pense que c’est également une des raisons pour laquelle ma randonnée autour du Cow Hill a duré aussi longtemps. Ce chemin vous n’en voyez pas le bout, il se prolonge pendant un demi kilomètre dans la forêt. Au plus vous avancez, au plus c’est intriguant !
Ignorant ce qui allait se trouver au bout, j’étais très surpris d’y trouver un cabanon minuscule. J’ai vu des chambres d’étudiants avec plus d’espace au sol ! Par contre, j’en ai jamais vu à six mètres du sol ! Je toque, pas de réponse, je pousse la porte et la seconde surprise ! Deux femmes étaient en train de peindre tranquillement des tableaux abstraits avec une vue imprenable sur le Ben Nevis. Une scène surréaliste au possible. En rentrant je me suis excusé, mais les deux femmes m’ont invité à faire un peu de peinture avec elles. Poliment, j’ai refusé, avec mon sens de l’orientation, je n’aurais jamais retrouvé le chemin du retour à la nuit tombée !
Le projet provient de la société London Fieldworks, alors dirigée par Bruce Gilchrist et Jo Joelson, des artistes du multimédia. Le but était de donner un point de diffusion unique de la première radio d’art au monde : Resonance104.4fm. Outlandia sert également de retraite à de nombreux artistes voulant se couper du monde.
Avec le recul, je me dis que j’aurais du m’installer pour mettre mes doigts dans la peinture…
Fort William Backpackers
Bien que je vais placer cette auberge dans la section où dormir, je désire tout de même en dire quelques mots. Vous comprendrez rapidement pourquoi elle a le droit à son propre chapitre. C’est dans cette auberge de jeunesse que j’ai été pour la première fois en contact avec de nombreux autres voyageurs. J’ai adoré ce sentiment de partage, depromiscuité chaleureuse dans cette maison. Le salon, joliment décoré de bric et broc était vraiment propice aux rencontres, discussions et surtout pour boire l’apéro. Se faire des copains d’un soir dans un canapé d’une auberge a été un réel déclic pour continuer mes voyages solo ainsi que les voyages tout court. Autant dire un nouveau tournant important de ma vie.
En plus d’avoir un salon sympa, la cuisine l’est aussi. Les boissons chaudes sont à disposition de tous. Des écriteaux divers rigolos ornent les murs et ce jusque dans la douche : « Economisez de l’eau, mettez du déo ! ».
J’aurais du rester qu’une seule nuit à Fort William, j’ai très rapidement prolongé mon séjour d’une nuit de plus. Si j’avais eu le temps je serais resté une semaine !
Extrait de mon propre carnet de voyage en Écosse
« Arrivé à Fort William, j’ai pas trop eu de mal à trouver l’Auberge « spécial backpackeurs ». Fort William Backpackers fait penser à la maison du bonheur. Le staff est vraiment à la cool.
J’ai rencontré un anglais qui dormait à côté de moi dans le dortoir. Ben, même lui a du mal avec l’accent Scottish ! Puis des conseils si je voulais aller plus loin en écosse.[…]
Jury m’a proposé d’aller faire des courses pour la soirée en compagnie de Aem. C’est parti : Belge Hollandais et Anglais en route pour la supérette.
C’est marrant dans cette cuisine immense tout le monde se faisait sa propre bouffe. Et ce soir à table, nous étions donc : deux italiens, un canadien, un birgimanais (Jury), un hollandais (Aem) et un belge. Jury ne savait absolument pas cuisiner, pourtant il devait avoir pas loin de la cinquantaine. Il m’a dit que ça venait de sa nationalité. Quand j’ai vu ce qu’il s’était fait, j’ai compris, il a compris que j’ai compris et m’a dit de fuck off… Effectivement ça avait l’air immangeable. La soirée s’est gentiment terminée au salon. Tout le monde s’est un peu moqué de l’américain, le pauvre. »
L’Ascension folle du Ben Nevis !
Non content d’être le sommet le plus haut d’Écosse, il culmine tout le Royaume-Unis. Avec sa hauteur vertigineuse de 1345 mètres ça fait peur non ? Pas à moi en tout cas ! Après seulement une grosse demi heure de marche depuis l’auberge de jeunesse, je me retrouve enfin à l’entrée de la montagne. J’ai eu la bonne idée de m’arrêter au Ben Nevis Visitor Center. Ce conseil vaut d’ailleurs un peu pour tous : ils connaissent la météo changeante de la montagne et vous diront si vous êtes correctement équipé pour gravir ce gros roc. Pour moi la réponse fut claire et net : c’était négatif.
Sachez donc d’un sweat à capuche, des caterpillars aux pieds et un jean ne suffiront pas à vous rendre au sommet. Bon c’est sans gros regrets dans la mesure ou je n’avais pas d’habits adéquats dans mon sac à dos. Sachez que le Visitor Center vous propose de louer du matériel adapté si vous n’en disposez pas. En vrai aventurier, je suis tout de même parti ! J’avais entendu parler qu’à mi-chemin de l’ascension se trouvait un petit lac, celui-ci devenait mon but ultime.
La route est plus ou moins simple, selon les endroits évidement. Le chemin est plutôt facile à suivre, hormis quelques endroits vraiment rocailleux. Rien n’est vraiment insurmontable. La montée rapide, même avec un niveau débutant. Par contre, Avril en Écosse oblige, les températures chutent très vite. À tel point qu’arrivé à mon but il commençait tout doucement à neiger, alors que qu’une dizaine de minutes avant j’étais encore au soleil. J’ai finalement rebroussé chemin à ce moment là.
La vue est sublime du début à la fin. Je vous recommande fortement de vous arrêter à Fort William ne serait-ce que pour entamer cette marche !
Pensez Harry Potter : Le train Jacobite à vapeur à Fort William
Je vous en parle en vitesse car c’est une expérience que j’aurais bien voulu faire mais que, faute de moyen et de temps, je n’ai pas pu faire. Vous pouvez, depuis la gare de Fort William, prendre le fameux train à vapeur que vous pouvez apercevoir de nombreuses fois dans Harry Potter. Ne me demandez plus lesquels, j’ai oublié lesquels exactement. A moins que depuis il y en ai un de sorti nommé « Harry Potter et le train Jacobite » mais je ne pense pas.
Informations, réservations et horaires sur TripAdvisor.
(Ceux-ci étant mis à jour régulièrement en ce moment pour cause de Covid, je préfère vous laisser le lien)
Où dormir à Fort William ?
En plus de mon adresse de backpacker, dans une ville aussi grande, vous aurez une myriade d’options pour vous loger. Après je peux comprendre que nous n’ayez pas envie de dormir en auberge de jeunesse. D’ailleurs, au cas ou, c’est loin d’être la seule auberge du coin !
- Fort William Backpacker : pour les raisons citées plus haut ! Prix : 26€ la nuit, en dortoir
- Hillview Guest House : beaucoup plus cozy et au calme ce Bed & Breakfast. De quoi faire un joli cocooning en amoureux ! Prix : à partir de 126€
- Inverlochy Castle Hotel : Là vous pouvez me dire que je suis complètement fou de vous proposer un truc aussi cher. Certes, mais c’est également pour un cadre magnifique et unique, en plus d’être dans un château. Prix : seulement à partir de 715€ la nuit.
Où Manger ?
Question épineuse encore une fois. J’ai fait à manger directement dans mon auberge de jeunesse la plupart du temps, mais également quelques pique-niques en randonnant. C’est tout de même le moyen le plus économique pour se sustenter pendant que vous êtes en vacances ! Egalement le plus pratique quand vous êtes en randonnée !
- J’ai mangé un petit quelque chose dans le Ben Nevis Inn & Bunkhouse, juste après que je sois descendu du Ben Nevis. Même si j’avais pris de quoi manger sur la route, j’avais un peu très faim une fois en bas de ma grosse escalade. Le plus important étant également de s’y prendre une bière et d’admirer le chemin parcouru ! D’après le nom, vous l’aurez compris vous même : vous pouvez également y dormir.
- Encore une fois après une longue journée de randonnée, je me suis arrêté dans le The Grog & Gruel. Mon premier Haggis fût dégusté dans ce Pub typique, d’ailleurs c’était bon ! Pour vous donner une idée, malgré toute la mauvaise publicité que vous pourriez en recevoir, j’avais l’impression de manger du pâté chaud.
Comment se rendre à Fort William ?
Avion
Fort William ne dispose pas d’aéroport. Le plus proche étant celui d’Oban mais il ne dessert pas beaucoup de vols commerciaux. Le mieux est d’atterrir à Glasgow ou Édimbourg.
Pour les billets d’avion, nous vous conseillions de passer par Skyscanner, un bon comparateur.
Bus & Trains
Fort William dispose d’une station de bus comme une station de train. Les trains sont peu chers et peuvent vous emmener dans la plupart des villes, mêmes petites. Par contre il faut être patient, ce ne sont pas des TGVs !
Justement c’est pour cette raison que je vous conseille également le système de bus. Ceux-ci vont légèrement « plus vite » que le système ferroviaire. Lorsque je dis « plus vite » comprenez « moins lent ».
Location de Voiture
Je pense que l’Ecosse est un pays se découvrant très bien en voiture. Evidemment je n’avais pas encore mon permis à l’époque =) Nous utilisions généralement le site Autoescape pour trouver les offres au plus bas prix. Les prix de l’essence sont proches de ceux en France.
Bravo pour ce reportage illustré et vivant !
Merci beaucoup Odile !
Le reportage est vieux, mais je suppose que rien n’a beaucoup bougé à Fort William =)
Prenez soin de vous ainsi que de vos proches
Jeff & Caroline
Merci pour cette nouvelle découverte, il y a tant de belles choses à voir en Ecosse et de belles personnes à rencontrer !
J’aurais voulu aller voir Nessy aussi ! =)
Belle découverte, mais comme expliqué dans votre reportage, les souvenirs les plus forts sont les rencontres humaines qui nous enrichissent le plus et qui restent dans nos mémoires plus que les beaux paysages ou monuments .
La culture et les échanges sont des richesses immenses.
Ouais, c’est mes meilleurs souvenir d’Ecosse, parce que je m’y suis senti bien !
Nous avions visite Stirling avec la Tour Wallace, autre grand héros de l’histoire Ecossaise !
Mais nous n’avions pas visité William, lors d’une prochaine visite en Ecosse peut-être.
Oui, j’aimerais bien y retourner pour voir le train Jacobin d’Harry Potter !
Mais au vue des vos photos de Wallace, ça à l’air sympa également !
comme toujours vous me donner l’envie d’y retourner, je n’y suis resté que 2 jours!!!!
merci pour ces belles images
et à bientôt …ailleurs continuez c’est super!!!!
et prenez soin de vous
Merci beaucoup Danielle !
Notre petite histoire sur l’Ecosse est pourtant bientôt finie !
Mais nous aurons plus d’aventures sympa à vous raconter =)