Introduction au Déchet Numérique
La disparition des pellicules, l’avènement de la photographie numérique, l’augmentation de la taille des cartes mémoires et l’explosion des clouds ont entraîné depuis une dizaine d’années, l’accroissement exponentiel de prises de vue. Cette explosion du nombre de clichés a eu pour conséquence un phénomène encore méconnu : l’apparition et la hausse du déchet numérique. Les photos non exploitées et oubliées sur un disque dur ou plus particulièrement sur le cloud.
En 2018, j’ai eu la chance de me rendre à Georgetown en Malaisie lors du Festival artistique qui a lieu chaque année. J’y ai fait la rencontre de Madhvee Deb présentant son exhibition Digital Waste. C’est elle qui m’a fait prendre conscience du phénomène de Déchet Numérique. Depuis notre rencontre, j’ai beaucoup réfléchi à ma consommation et production de données numériques.
Depuis quelques années, je tente de réduire mes déchets dans mon quotidien. En me rendant dans des boutiques en vrac, en consommant très peu de vêtements (je ne suis pas vraiment une fashion victim !), en réparant mes objets plutôt que d’en racheter. Et pourtant, je participais chaque jour à la production de déchets invisibles, en stockant des milliers de photos sur mes différents clouds, en gardant des emails inutiles sur mes boites mails oubliées, en partageant à outrance des photos et vidéos sur Facebook ….
D’un coté, je tentais de faire des efforts en réduisant ma consommation et mes déchets, et de l’autre je devenais un sur-consommateur de données numériques.
Il faut savoir que toutes nos données numériques (exceptées celles que stockées sur des disques durs externes) sont stockées dans des Datas Center, très gourmands en énergie. J’y reviendrai plus tard dans l’article en développant le sujet.
Comment j’en suis venu à cet article sur le Déchet numérique ?
Lorsque j’ai commencé à m’intéresser au sujet, j’ai tout d’abord réalisé une « psychanalyse » de mes disques et propres clouds. Jusque là mon étude était encore vraiment personnel. C’est à ce moment là que j’ai crée les illustrations que vous pouvez voir dans cet article. Puis j’ai démarré des rapides recherches, sur les Data Centers et différents clouds et leur consommation en ernergie. Le sujet était, je vous avoue, aussi intéressant qu’inquiétant.
J’ai parlé de ce petit projet photographique à nos amis Thomas et Laura propriétaires d’une boutique Zéro Déchet. Le projet leur a semblé intéressant et m’ont proposé d’exposer au festival le Printemps des Possibles, un événement sur le Zéro Déchet qui a lieu à Mouans-Sartoux. Mon ébauche de recherche n’allait pas totalement servir à rien ! Elle n’était, à mon goût pas suffisante, pour sensibiliser le grand public à ce problème et surtout apporter des chiffres concrets sur le sujet.
Pendant plusieurs semaines, je me suis penché sur de nombreux aspects du Déchet Numérique. J’ai énormément élargi mes connaissances en me basant sur des sources fiables. Certaines informations ne sont pas faciles à dénicher. Après avoir eu suffisamment d’informations sur les Data Center, les Clouds et les chiffres concernant les photos publiées sur internet, j’ai désiré élargir encore mes connaissances. Mes recherches ont ainsi porter sur l’E-déchet et l’obsolescence programmée , les Cryptomonnaies, les Dark Mode sur téléphone portable et les moteurs de recherche green.
Finalement plutôt que d’une conclusion accablante en fin d’article, évidement ce ne serait pas glorieux, j’ai préféré proposer des solutions que vous pouvez simplement appliquer dans votre quotidien !
Mon projet d’illustration du Déchet Numérique ?
Tout le monde a en tête les images du continent de plastique dans les océans, de l’Orang-Outan se battant contre un tractopelle sur Bornéo, de la tortue avec la paille dans le nez ou de l’estomac de baleines rempli de déchets en tout genre… Ces photographies ont fait le tour du monde et ont pu sensibiliser de nombreuses personnes sur la consommation à outrance de plastiques et les emballages inutiles dans notre quotidien.
Par contre lorsqu’on parle de déchet numérique, il n’y a aucun visuel pour illustrer ce type de pollution. Et comme disait Paris Match, « Le poids des mots, le choc des photos ». Une photographie peut avoir beaucoup plus d’impact dans la prise de conscience que de long textes et chiffres. J’ai voulu à mon échelle réfléchir à cette question et tenter de donner vie à ce problème qui nous concerne tous.
Certaines de mes photos dataient de plus de dix ans. De nombreux clichés me servent pour notre blog ou pour mon compte Instagram. Je suis pourtant loin de les avoir toutes exploitées. J’ai voulu donner une seconde vie à d’autres clichés oubliés en leur accordant une occasion de briller une dernière fois. Je me suis simplement servi des nombreux doublons de la même prise de vue (dus au changement d’angles, test, braketing et composition) pour mon projet de photos portant sur le déchet numérique.
J’ai pu réaliser une dizaine d’œuvres qui illustre ce fameux « mal invisible ». J’aimerais que la prochaine fois que vous regarderez vos emails ou vos tonnes de photos stockées sur Facebook ou sur un cloud, vous penserez à ce London Bridge ou lux bateaux bleus d’Essaouira. Si vous vous en rappelez, pensez à effacer quelques mails inutiles !
De la recherche de son déchet numérique à la recherche sur Le Déchet Numérique
J’ai voulu estimer ma production de déchets numériques et j’ai été surpris par le nombre important de photographies que je stockais inutilement. Tout d’abord j’ai trié et effacé plus de 10 Go de photos stockées sur un compte cloud. J’ai également supprimé un compte Flickr de 176 Go de données. Ont suivi un ancien compte Dropbox avec une dizaine de Go ainsi qu’un ancien Picasa avec quelques Gigas.
Un total de presque 200 Go qui dormait. J’ai ainsi pu réduire mon emprunte carbone très facilement et en un minimum d’effort. Juste à bout de clic !
Dans cette recherche, j’ai désiré regrouper toutes les nuisances et pollutions que l’informatique nous offre. Je sais que ce n’est pas très réjouissant comme sujet, mais j’aimerais tout de même tenter de sensibiliser un maximum de personnes.
Pollution Internet : L’ennemi invisible & adoré
C’est une étude qui risque de faire du bruit, à deux mois de la COP21. Selon la Global e-sustainability Initiative (GeSI), Internet pollue autant que les avions. En effet, à en croire le rapport, le Web générerait 2 % des émissions de CO2 mondiales… soit la même quantité que le trafic aérien**
Internet et les smartphones sont devenus rapidement un ennemi adoré. Selon une étude au Royaume-Unis, datant de 2014*, portée sur 2000 personnes nous regardons notre appareil 221 fois par jour. Alors qu’en 2012*** une étude relevée par Mobile Web Africa que ce chiffre était de 150 fois par jour. Je n’ai pas trouvé d’études plus récentes sur le sujet pour 2017 ou 2018.
À croire que nous préférons ne pas savoir.
La corrélation exacte entre « regard » et « utilisation pour internet » n’est pas non plus indiquée.
SOURCE** : Le Point
SOURCES* : (2014) Developpez.com
SOURCCE *** : (2012) Gamergen
The Cloud Problem
Sur mon compte Google Image, anciennement Picasa, j’ai supprimé 3200 fichiers, soit environ 10 Gigas. Photos, captures d’écran mêmes des vidéos de plusieurs centaines de Mo qui s’étaient automatiquement sauvegardés. L’automatisation s’était réalisée sur mon cloud après un changement de téléphone, sans vraiment m’en avertir. Combien de millions de personnes dans le même cas avec des sauvegardes automatiques puis oubliés plusieurs années après ?
Combien également de ces clouds ont été remplis avant de passer à une autre offre ? Énormément de fournisseurs proposent plusieurs Go dans les clouds de manière gratuite.
Qu’est-ce qu’un Data Center ?
C’est un endroit physique où sont rassemblés de nombreuses machines, bien souvent des serveurs, contenant des données informatiques.
Combien de data center en France et dans le monde ? Selon une étude de Xerfi, la France devrait compter environ 200 datacenters d’hébergement et de cloud computing en 2020, soit 20 de plus qu’aujourd’hui (j’ai réalisé mes recherches en 2019). Une augmentation tirée par le développement de l’externalisation informatique et du cloud. En 2015, d’après un article du monde le site Data Center Map répertoriait 3625 data centers dans 104 pays.
Selon une source qui désire rester anonyme, les Data Center en France consommeraient autant en énergie que la ville de Lyon. J’ai interrogé beaucoup de gros détenteur de Datacenter. Ils sont tous rester frileux ou très vague quant à leurs réponses.
J’ai contacté dans le cadre de ma petite enquête
- Flickr pour l’utilisation des données photos sur leurs serveurs : presque pas de réponse.
- Facebook pour l’utilisation de leurs DataCenter au Pôle Nord et la production de CO2 pour ceux-ci : Jamais de réponse, je ne suis pas journaliste
- HP : Pour connaitre leur position sur le recyclage des cartouches d’encres : aucune réponse.
- Google : Pour les mêmes raisons que Facebook. J’attends toujours une réponse.
- Samsung concernant leurs e-déchets. J’ai eu une réponse !! Tout était mise en place de leurs coté pour recycler leurs appareils. Depuis cette année, 2019, ils avaient pris de nouvelles mesures pour limiter l’impact sur l’environnement.
D’ici 2030, 500 000 tonnes de plastique recyclé pourraient avoir été utilisées et 7,5 millions de tonnes de produit jetés seraient collectés par Samsung. SOURCE : Service Client SAMSUNG
Que trouve-t-on sur un data center ?
- Les pages des milliards de sites Web
- Les recherches Google
- Les informations et données des entreprises et des particuliers
- Les milliards de titres musicaux et films en streaming
- Les milliards de photos et vidéos stockées (sur Facebook, Instagram, sur notre téléphone si raccordement à un Cloud, Banque d’Image) …
En quoi un Data Center est pollueur ? Les Datacenter sont des infrastructures extrêmement énergivores. En plus de leur consommation électrique nécessaire à leur fonctionnement, il faut également beaucoup d’énergie et d’eau pour les refroidir. En 2014, les Datacenter américains ont consommé 100 milliards de litres d’eau en 2014 dans les tours de refroidissement. SOURCE : Wikipédia.
La consommation électrique de l’informatique dans le monde dépassera probablement 20 % du total mondial avant 2030 (dont le tiers pour les seuls Datacenter).
Note : J’ai égaré la source de cette information, mais j’ai fait attention à les obtenir sur un site fiable. *
Data Center installés dans le pôle nord ?
La Finlande, Norvège et Suède ont récemment (courant 2017-2018) laisser rentrer dans leurs pays certains grands groupes notamment du GAFA. Les pays froids seraient beaucoup plus pratiques pour faire baisser la température dans leurs Datacenter. C’est d’une logique implacable. Plus de clim, moins d’électricité.
Je n’ai qu’un simple BAC S mais je me rappelle d’un cours en physique qui parlait de Calorimétrie. OUI je parle de thermodynamique ! Dans ce cours basique, on apprenait que si l’on mettait du chaud avec du froid ou inversement, à un moment, les températures s’équilibraient automatiquement. Je vous explique ça d’une façon très subjective. Je n’en ai rien à citer malheureusement. Mais je dois pouvoir vous trouver un livre de physique ! Alors j’ai posé la question à Facebook pour savoir comment ils faisaient pour pas que cela réchauffe notre banquise. Mais je n’ai pas eu de réponse.
Ce que j’ai tout de même appris dans mes recherches, c’est que l’énergie utilisée pour alimenter les Dates centers est uniquement verte. L’impact écologique serait donc qualifié de neutre.
J’ai envoyé un mail à Facebook le 17/04/19 pour avoir plus d’information sur leurs DC dans le pole arctique. Toujours en attente de repose.
CryptoCurreny & BITcoin problem. Le déchet numérique impalpable
« Les bitcoins sont crées conformément au code source du logiciel, en rétribution du traitement des transactions. Certains utilisateurs mettent à contribution leur puissance de calcul informatique afin de vérifier, d’enregistrer et de sécuriser les transactions dans la chaîne de blocs. Cette activité, appelée minage, permet aux participants d’être rémunérés, pour chaque nouveau bloc validé, par des bitcoins nouvellement créés et par les frais des transactions traitées. Les bitcoins peuvent ensuite être échangés contre d’autres monnaies, biens ou services. » *
« La consommation du bitcoin serait de l’ordre de la consommation électrique d’un pays comme l’Irlande. » *
Aujourd’hui les crypto-monnaie font leur apparition presque aussi souvent qu’un nouveau produit Apple. Ce ne sont plus les Etats qui impriment leur monnaie mais les stars d’internet formés par des continents d’habitants interconnectés. Ces habitants aident à l’émergence de nouveaux moyens de paiement. Agissant également négativement sur l’environnement.
Facebook Coins ?
Dernièrement c’est Facebook qui va s’y mettre avec ses FacebookCoins. Non pas pour concurrencer les Bitcoin avec la spéculation et le minage. Mais pour avoir une monnaie stable sur le réseau pour que les gens puissent échanger dans la messagerie.
Même si les tests sont aujourd’hui réalisés en Inde (en 2018) pour le moment (Mars 2020) aucune date de sortie n’est annoncée.
Ces cryptos-monnaies paraissent intéressantes aux premiers abords. Nouveaux moyens de gagner de l’argent rapidement. Spéculation quasi boursières. Encore une fois cette invisibilité ne cache pas pour autant un aspect négatif augmentant la consommation d’énergie mondiale. Entraînant une augmentation du déchet numérique.
SOURCE** : www.greenit.com
E-déchets, étroitement lié au Déchet Numérique ?
Attention je m’écarte un tout petit peu de mon sujet principal. Mais le déchet électronique et le déchet numérique sont étroitement liés. Pensez deux minutes aux composants des Data Center ? Ils produisent et du déchet numérique et du déchet électronique.
En 2016, 44,7 millions de tonnes d’e-déchets ont été produits sur la planète, soit 8 % de plus qu’en 2014, indique le rapport « The Global E-waste Monitor 2017 » récemment publié par les Nations Unies. Soit l’équivalent de presque 4 500 tours Eiffel ! La Chine mène la danse, avec 7,2 millions de tonnes de déchets électroniques produits l’an passé. Certes, de son côté, la France ne produit « que » 1,4 million de tonnes de déchets électroniques par an, mais la production rapportée au nombre d’habitants laisse songeur, chaque Français générant en moyenne 21,3 kg de déchets électroniques annuels. Les Allemands font pire : 22,8 kg produits par tête. En 2021, on dépassera dans le monde les 50 millions de tonnes pour atteindre le chiffre de 52,2 millions, avec une croissance annuelle de 3 à 4 % selon le rapport. 34,1 Mt de déchets électroniques passent sous les radars **
L’obsolescence programmée est en première ligne quant au problème de l’e-déchet. Les marques n’ont aucun intérêt financier à arrêter ce système. Pourtant depuis 2015, il existe une loi interdisant ce genre de pratiques. L’obsolescence est de plus en plus difficile à prouver. Même avec une loi adéquate, il est facile pour les marques de chercher toujours de nouveaux moyens contournant la loi.
Les moyens mis en œuvre pour donner un accès internet à la planète entière est également en train de la détruire.
SOURCE ** : www.solutions-numeriques.com
E-déchets & Obsolescence programmée
L’obsolescence programmée est, aux termes de la loi française, « l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement » *
Source* : Wikipedia
L’obsolescence programmée peut venir en différentes couleurs et de différentes façons. Bien que la loi française ait légiféré sur le sujet, les marques quant à elles ont toujours un moyen de rendre les lois obsolètes. L’idée naît en 1932 au travers d’un agent immobilier américain, Brian London. L’agent a eu la brillante idée d’éditer : Mettre fin à la crise au moyen de l’obsolescence programmée. Après la crise de 1929 les américains se débarrassaient de moins en moins de leurs anciens objets puisque ces derniers ne tombaient pas en panne. Trouver un moyen de vendre plus était plus que bienvenue.
Ce n’est qu’en 1950 que l’expression est popularisée par le designer industriel Brooks Stevens. Contrairement à ses prédécesseurs, Brooks ne désire pas concevoir des objets qui tombent en panne mais les objets qui passent très rapidement de mode. Stevens fait rapidement le tour des Etats-Unis pour promouvoir cette forme d’obsolescence.
Comme quoi, les marques d’aujourd’hui n’ont absolument rien inventé. C’est un sujet qu’elles ont pour le coup bien recyclé. La pratique aujourd’hui de obsolescence programmée par les compagnies est immense au vue du nombre d’objet mécaniques et électroniques que nous possédons . On peut même étendra le sujet sur l’industrie du textile qui utilise des cotons ou matières synthétiques de très mauvaise qualité et qui ne dureront pas dans le temps.
Dans les années 60 l’expression devient courante. Volkswagen en avait fait même une publicité.
Alors j’ai traduit la pub pour une meilleure compréhension. Je vous avoue que je ne comprends pas vraiment en quoi cela porte sur l’obsolescence programmée. Par contre la misogynie je la reconnais plutôt bien.
Apprenez à comprendre les différentes obsolescences programmées !
Défauts fonctionnels : Le classique. Un composant tombe en panne, c’est tout le dispositif électronique qui ne fonctionne plus. Le prix de la réparation est plus haute que le prix d’un appareil neuf.
Péremption planifiée : Tous les produits de consommation ont une date de péremption, beaucoup pour notre santé et bien-être. Certains produits, bien qu’ayant une date limite de consommation, restent pour autant tout à fait utilisables après la date passée. Par exemple beaucoup de produits pharmaceutiques.
Pour ce qui est de l’électronique la péremption planifiée est lorsque le distributeur annonce la fin de mises à jour pour leurs produits. Forçant ainsi les consommateurs à devoir passer à une nouvelle version d’un logiciel, et ainsi payer. Les mises à jours de vos téléphones portables, les rendant ainsi moins performants, font également partie de cette catégorie. Dernièrement c’est Microsoft qui annonçait la fin des mises à jour pour Windows XP.
Péremption indirecte : Plus subtil et fourbe. Les grands problèmes rencontrées fréquemment avec nos smartphones, certains ordinateurs et imprimantes
- Lorsque votre objet tombe en panne et qu’il est impossible de changer seulement la pièce incriminée. Souvent dû à du matériel indémontable ou lorsque tout l’appareil est volontairement soudé ensemble
- La pièce à remplacer est plus chère qu’un nouveau modèle plus récent.
- L’arrêt de production de la pièce détachée
Obsolescence esthétique : Tout simplement l’obsolescence par l’esthétisme. La publicité vante le nouveau design d’un produit pour faire penser que l’ancien est devenu moins bon puisque moins attrayant.
Solutions contre le déchet numérique ?
Beaucoup de ces solutions sont inspirées du minimalisme. D’autres en appellent à notre bon sens.
Je n’en ai pas une solution toute faite à vous proposer pouvant convenir à tout le monde. Le zéro déchet existe déjà au niveau alimentaire et hygiénique. Chacun peut y contribuer de la manière dont il le souhaite. Certains ne sont pas prêts, certains hésitent encore à franchir le pas, d’autres encore en font leur chemins de croix. La sensibilisation est un aspect important pour une prise de conscience. Beaucoup de reportages nous montrent les dégâts que la planète subit. C’est bien de montrer, mais cela peut accabler les téléspectateurs et le bloquer.
Le sans déchet numérique ou non, passe plus facilement par un prosélytisme doux et une influence bienveillante.
- Vider ses boites mails de mails inutiles. Regardez également vos boites mails oubliés. Celles-ci continuent de se remplir sans vous. En ouvrant une vieille boite mail free j’avais retrouvé pas loin de 8000 mails non-lu ! J’ai mis une heure à la vider …
- Tant que nous parlons de mails : éviter le répondre à tous
- Utiliser son Cloud avec une plus grande parcimonie
- Se désabonner de newsletter au maximum
- Utiliser un moteur de recherche écologique
- Recycler ses e-déchets au bon endroit (point de collecte ou déchetterie). Attention, beaucoup de composant contiennent des particules dangereuses et polluantes.
- Ne pas remplacer son matériel alors qu’il fonctionne encore. Votre iPhone marche probablement encore très bien !
- Essayer de réparer son matériel
- Acheter du matériel durable, eco-responsable et réparable
- Se rendre dans un des nombreux Repairs-Cafés en France
- Utiliser une police d’impression éco-responsable ! (voir plus bas)
- Utiliser des cartouches d’encres re-remplissables
Solutions imprimeurs !
Une étude réalisée au CERIG à Grenoble dans le cadre de la « Qualité Sécurité Environnement de Grenoble INP-Pagora » à découvert que des polices d’écritures utilisaient moins d’encre que d’autres. C’est une solution plutôt durable quant à l’utilisation d’encre dans nos machines.**
Etude intéressante mais est-elle réellement utilisée ?
Voir qu’avec des idées simples on peut diminuer l’utilisation d’encre d’imprimante mais également tout l’e-déchet qui y est lié.
La police avec laquelle j’ai écrit ce texte utiliserait 20% d’encre en moins. (j’avais imprimé ce texte pour une présentation) Je vous invite à également l’utiliser. J’ai eu l’occasion de parler de cette police de caractère très particulière à des développeurs. Ceux-ci m’ont confirmés qu’elle pourrait être facilement intégrée aux sites internet pour que cette encre soit utilisée par défaut lorsque l’on demande l’impression d’une page. Imaginez l’économie au niveau mondial.
SOURCE** : http://cerig.pagora.grenoble-inp.fr
Ecosia (Fausse) bonne conscience ?
J’aime plutôt bien Ecosia. C’est le moteur de recherche que j’utilise actuellement. Je ne le trouve pas aussi performant que Google, certes. Mais il faut lui laisser du temps pour s’améliorer. Qui plus est, Ecosia ne sauvegardant pas toutes les données personnelles affinera forcément moins bien ses recherches que Google. Forcément un moteur de recherche qui connaît tout de vous depuis dix ans obtiendra de meilleures résultats de recherches qu’un moteur de recherche. Cela tombe sous le sens.
En même temps leur moteur de recherche est celui de Bing. Pas vraiment plus le performant du marché…
Ecosia, la Transparence
Ecosia explique sur sa page d’accueil un bilan entièrement transparent quant à la plantation des arbres. Les premiers comptes rendus consultables datent de Janvier 2014. Combien d’argent, où va l’argent, qu’est-ce qu’ils gardent pour payer leurs employés. C’est plutôt bien foutu. Ils assurent également que toute leur consommation électrique est généré par de l’énergie renouvelable. Maintenant c’est également de l’auto-publication. Si nous étions totalement cartésien nous pourrions aisément penser qu’ils y inscrivent bien ce qu’ils veulent.
Or en Janvier 2019 la société aurait été classifié B* en terme de fiabilité financière. Tout laisse à penser que les chiffres qu’ils avancent sont réels.
Since Ecosia uses its profits to plant trees, however, every search with Ecosia actually removesabout 1 kg of CO2 from the atmosphere. This means that, if Ecosia were as big as Google, it could absorb 15% of all global CO2 emissions. ***
Traduction : Chaque recherche sur Ecosia réduirait de 1Kg de CO2 de l’atmosphère. En gros si Ecosia était aussi gros que Google, elle absorberait 15% de toutes les émissions de CO2 de la planète.
Vous savez ce qu’il vous reste à faire ?SOURCE* : https://bcorporation.eu/directory/ecosia-gmbh
SOURCE*** : https://blog.ecosia.org/ecosia-vs-google-free-alternative-search-engine-taxes-environment-privacy/
Dark mode : applications & téléphones
Le Dark Mode ou le mode nuit est une façon de modifier les applications pour que leur font soit noir. Deux utilités majeures :
- Elles sont moins voraces en énergie
- Elles reposent les yeux
Applis *
A l’heure où j’écris ces lignes, Google est en train de plancher sur un Darkmode pour leurs célèbre Navigateur Chrome mobile. Beaucoup d’applications proposent déjà de changer de thème. Penser à passer à ce mode de vision car c’est moins énergivore et beaucoup plus reposant pour les yeux ! Les applications célèbres proposant déjà ce mode sont : Reddit, Signal, Twitter, et YouTube ! Dernièrement Instagram a proposé une mise à jour permettant cette migration également.
Messenger du groupe Facebook dispose également de cette option mais la manipulation à réaliser pour l’obtenir est un peu farfelue.
Téléphones entiers ou partiels **
Selon une news de début février 2019, le géant Apple s’y met aussi. Sa dernière version iOS permet de basculer son téléphone dans ce mode sombre. Activez-le !
J’ai contacté Samsung au sujet de leurs Dark Mode. Ce thème spécial et moins énergivore sera disponible dans la nouvelle version de l’OS intitulé « Pie ». Entre le moment ou j’ai commencé à écrire cet article et aujourd’hui, le Dark Mode est maintenant disponible sur les appareils Andoïd. N’hésitez pas à l’activer pour diminuer votre consommation d’énergie
SOURCE ** : https://android.gadgethacks.com/how-to/enable-samsungs-new-dark-theme-your-galaxy-android-pie-0189312/
SOURCE * : https://siecledigital.fr/2019/03/03/dark-mode-messenger/
Quelques chiffres concernant le déchet numérique
C’est un peu complexe lorsque l’on touche aux chiffres mais accrochez vous !
Une tonne de CO2, c’est …
- 1 aller-retour Paris/New-York en avion pour une personne (environ 12 000 km)
- 6 allers-retours Paris/Marseille en avion pour une personne
- les émissions annuelles moyennes d’un Français pour le chauffage de son domicile
- les émissions d’une voiture moyenne en France pour effectuer 5 000 Km (soit 198g CO2e/km)
Pour mémoire, 100 kg de CO2 émis en phase de vol, ce sont approximativement (arrondi au kg) :
- 100*0,01 = 1 kg de gaz à effet de serre émis en vol, hors CO2
- 100*0,19 = 19 kg de CO2 pour la phase de production et de distribution (phase dite « amont »)
- 19*0,1 = 2 kg de gaz à effet de serre pour la phase de production et de distribution, hors CO2
Soit 100+1+19+2 = 122 kg de CO2 émis en phase amont et en phase de vol, soit un facteur multiplicatif de 1,22 pour obtenir les émissions totales de gaz à effet de serre à partir des données d’émissions de CO2 de la seule phase de vol.
SOURCE : https://eco-calculateur.dta.aviation-civile.gouv.fr/
Un peu de calcul rapide ?
- 10 go stocké pendant 1 an = 321kwh
- 100 go stocké pendant 1 an = 3210 kwh
- 1000 go stocké pendant 1 an = 32100 kwh
- 2600 Go stocké pendant 1 an = 83460 kwh soit 83460 kwh = 1000000 g (1 tonne) de Co2
D’autres chiffres réjouissants !
Avec les chiffres que nous avons calculés au dessus.
- 10000 Go (10 To) stocké pendant 1 an = 321000 kwh.
- 321 kwh = 3852g de co2
- 3210 kwh = 38520 g soit 38 kg de CO²
- 32100 kwh = 385200 g soit 0,38 tonnes de CO²
- 321000 kwh = 3852000 g soit 3,8 tonnes de CO²
Nous avons pris les chiffres en fonction de la production d’énergie nucléaire. La plus produite actuellement en France. En faisans quelques recherches j’ai pu voir que l’énergie charbon était encore utilisé…
- 1 kwh = 12 grammes CO² (production centrale nucléaire) (70% consommation en France)
- 1 kwh = 820 grammes CO² (charbon) (1,8% consommation en France)
Mais concrètement dans la vrai vie, qu’est ce que ça représente ?
- Film HD en 3D : 15 à 20 Go – Film HD classique = 3 à 8 Go – Film en qualité normale = 600 à 800 Mo
- Un épisode d’une série de 50 minutes = entre 500 Mo et 1,3 Go
- Une photo prise par un smartphone : 5 Mo
Mails et Déchet Numérique, le seul sujet abordé en société !
- 1 Mo EMAIL équivalent à 19 grammes ce CO2
- Monde : 3,9 milliards de mails par jour
- France : 42,2 millions de mails par jour
SOURCE : www.fr.sendinblue.com
Galaxie Numérique
- 25% d’émission de gaz à effets de serre due aux datas center
- 28% d’émission de gaz dues aux infrastructures réseaux
- 47% d’émission de gaz due aux équipements des consommateurs
Internet au niveau Mondial
- Deux Milliards d’appareils connectés :
- 2 milliards de Smarphones
- 1 milliard d’ordinateurs
- 5 à 7 milliards d’objets connectés
- 45 Millions de Serveur
- 800 Millions d’équipements réseaux (routeurs, box etc.)
- Internet en une heure
- 8 à 10 milliards de mails échangés (Hors spam)
- 180 millions de recherches google
Source : l’ADEME
Instagram : Chiffre 2018 : 95 millions de photos et vidéos sont postées au quotidien. Soit 34, 6 Milliard de photos par an.
Facebook : Chiffre 2019 : 350 millions de photos postés quotidiennement. Soit 127 Milliard par an.
Données échangées chaque minute : 350 gigaoctets **
SOURCE **: www.blogdumoderateur.com
Un français prend en moyenne 42 photos par jours en vacances soit 420 pour 10 jours.
Très instructif , merci pour ces conseils je vais aussi faire du ménage !!
Merci Dudu !
C’est bien de le faire de temps en temps puis peu à peu ! Très bonne initiative, c’est une chose à laquelle nous ne pensons pas vraiment de manière automatique !
Soignez vous bien !
Faites attention à vous.
Des bibis !
Jeff & Caroline
je me suis passionnée pour votre reportage, je me suis que j étais une grosse consommatrice de Cloud, drobox et autres, je suis entrain de vider les mails, certains de 2002. Négligence!!!!
Merci pour cela et les autres reportages.
Bonjour Michèle !
Je suis très heureux que cela ai pu vous faire un déclic pour un petit peu ranger vos espaces Clouds ainsi que vos Mails !
Merci beaucoup d’aimer nos reportages, celui-ci m’a justement pris énormément de temps à concrétiser =) D’ailleurs je pense que c’est le plus long que nous n’avons jamais réalisés.
Je vous souhaite une bonne fin de journée.
Prenez soin de votre famille et vous même.
Bonne courage pour la fin du confinement
Jeff & Caroline