Malaga en coup de vent
Nous avons quitté Grenade pour nous rendre à Malaga où nous devions prendre notre vol retour. Nous n’avions seulement que quelques heures pour découvrir cette ville andalouse.
On ne va pas se le cacher, Malaga n’est pas la plus belle ville d’Andalousie. C’est une ville balnéaire, située entre mer et montagne, qui a connu une explosion touristique dans les années 70. Certains quartiers ne sont pas très bien entretenus et de nombreux immeubles sont en ruines.
Cependant, le centre historique de la ville est très jolie et c’est aussi une ville agréable pour y faire son shopping. On y retrouve les principales enseignes espagnoles telles que Zara, Mango, Stradivarius …
Mais ce qui nous a le plus frappé à Malaga, c’est la présence de Street Art qui décore allègrement les murs de la ville. Nous avons découvert des street art originaux et de très grande qualité. Nous avons également été surpris par la présence d’œuvres d’artistes comme Shepard Fairey (Obey), D*Face ou encore ROA.
« Le célèbre centre Pompidou de Malaga »
Un projet à l’initiative des habitants de Malaga
Début 2010, des artisans et habitants de Malaga, ont lancé un grand projet de réhabilitation du quartier de Malaga, renommé depuis Soho, en référence au quartier New Yorkais. Leur but était d’amener de nombreux artistes de Street Art du monde entier à Malaga pour s’approprier les murs du quartier. Une cinquantaine d’artistes ont répondu présents, et ont ainsi pu laisser exprimer tout leur art, dans ce musée à ciel ouvert.
Même si le quartier peine encore à attirer les touristes et les locaux, beaucoup de nouveaux commerces ont ouverts. C’est une première étape vers l’amélioration de l’environnement urbain.
Beaucoup d’autres murs de la ville de Malaga sont aussi parés de Street Art, comme le quartier de Lagunillas à proximité du Musée Picasso.
Manger à Malaga
Au détour d’une rue, nous cherchions un endroit pour déjeuner et nous avons trouvé l’excellent Restaurante Vino Mio situé juste à coté du Théâtre Cervantes.
Même si nous n’avons passé que quelques heures à Malaga, cette ville nous aura surpris par son énergie et son audace. Elle n’a certes rien à voir avec des voisines plus typiques et historiques, mais elle demeure un lieu intéressant à visiter si vous êtes curieux d’art urbain.
De André the Giant à OBEY
Etant un grand fan de street art, je profite de cet article pour faire une parenthèse sur l’artiste OBEY que j’affectionne particulièrement. En grande partie pour son travail de grande qualité. Ses fresques immenses débordant de détails complexes me laissent souvent sans voix.
De André …
Shepard Fairey est le nom derrière « André the Giant » qui fût son premier nom de street artiste. Son « premier amour » était la tête de ce « André », un célèbre lutteur français. Malheureusement la firme employant André à décidé de poursuivre Shepard pour utilisation de marque déposée.
Mr Fairey change alors son nom d’artiste pour OBEY. Référence au film « Invasion Los Angeles » de John Carpenter. Ce film raconte comment les extra terrestres dirigent la planète en soumettant la population au travers de messages subliminaux. Il dénonce la société consumériste aveuglante et le comportement de la classe dirigeante. Je vous conseille de le visionner si vous aimez les vieux films de science-fiction.
… À OBEY
En 2001, l’artiste américain crée la marque Obey Clothing afin de diffuser son message plus largement. Obey utilise la psychologie inversée à travers l’impératif « Obey » (Obéi) pour encourager les personnes à remettre en questions les messages de propagande. J’émets quelques doutes dans le fait que son message soit bien saisi par tous les consommateurs de sa marque !
OBEY est devenue une figure de proue dans le monde du street-art depuis les 20 dernières années. Même dans l’art tout court.
Si vous ne pensez ne jamais avoir vu une seule de ses oeuvres, détrompez vous! OBEY est à l’origine de l’affiche de campagne d’un certain Barack Obama : « YES WE CAN »
Le street art que vous pouvez observer à Malaga, à coté de l’oeuvre de D*FACE, étaient une des œuvres commandées par le Malaga Contemporary Art Center (Malaga CAC)
Certaines rues portent encore ses anciennes marques de passage avec des têtes d’André placardées sur les murs.
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